Vivre dans l’instant, ce n’est pas évacuer la douleur, mais l’accepter, entière. Ne pas toujours rester fort, tenace, et repartir. Il faut vivre le temps de l’impact avant de reprendre sa respiration. La société moderne occidentale invite à cacher ses souffrances comme des marques honteuses. Il n’y a pourtant rien de plus naturel que de souffrir. Vivre dans l’instant, c’est accepter la brisure. Nous nous découvrons autre dans le désespoir, nous accédons à une nouvelle vérité d’être, en quête d’un désir qui nous donnera la force de continuer à vivre. On acquiert une densité nouvelle, épurée de ce qui nous encombre.